Le stress est une réponse de l’organisme à une menace pour son homéostasie, c’est-à-dire pour son équilibre interne. En ce sens, la réaction de stress, qui cherche à retrouver cet équilibre perdu, nous protège des menaces extérieures. Le stress est donc une réponse adaptative que l’être humain, et la plupart des espèces vivantes sur cette planète, ont développée pour nous permettre de survivre. Difficile dans ces conditions de continuer à dire que le stress est forcément mauvais pour la santé !
Par Marine DODET – Naturopathe scientifique, Formatrice et Conférencière
L’action du stress sur le corps
Notons bien que la seule façon dont un facteur stressant peut affecter notre corps (cerveau compris) est la réponse biologique que nous apportons. Bien que de nombreux facteurs soient impliqués, les principaux médiateurs des effets du stress sont l’adrénaline et la noradrénaline libérées par le système nerveux orthosympathique, et le cortisol, via l’activation de l’axe hypothalamo-surrénalien. Comme quasiment toutes les cellules du corps portent des récepteurs pour une ou plusieurs de ces molécules, les hormones de stress peuvent induire des changements dans presque tous les tissus et les informer de la présence d’une menace pour l’équilibre interne de l’organisme. Par exemple, le stress aigu induit des changements dans la fonction immunitaire en améliorant les réponses immunitaires innées et adaptatives. Un stress modéré améliorerait également la mémoire ainsi que les performances intellectuelles et sportives.
Stress aigu ou stress chronique ?
Bien sûr, le stress peut être nocif quand il est chronique, c’est-à-dire lorsque ses effets biologiques sont durables. Encore faut-il s’entendre sur ce terme. Le stress à court terme dure de quelques minutes à plusieurs heures, tandis que le stress chronique persiste plusieurs heures par jour pendant des semaines ou des mois.
Il est important de noter qu’il existe des différences individuelles significatives dans la perception, le traitement, l’évaluation et l’adaptation au stress. Ce qui est d’ailleurs objectivé par des études qui montrent des différences significatives de cinétique et des niveaux de pointe des hormones de stress circulantes et pour la durée pendant laquelle ces niveaux d’hormones sont augmentés.
Des facteurs génétiques, comme des facteurs environnementaux semblent jouer un rôle dans ces différences interindividuelles. Comme pour tout problème de santé, l’individualisation de l’approche mérite donc d’être prise en compte : nous n’avons pas tous les mêmes capacités d’adaptation, même si nous faisons face à une menace identique…
Les conséquences physiologiques d’un stress chronique
Les études montrent généralement que c’est la dérégulation à long terme des sécrétions de cortisol qui induit les effets délétères du stress chronique. Ainsi, le stress chronique augmente l’immunosuppression en réduisant le nombre de globules blancs, en altérant leur fonctionnement et en augmentant leur destruction. Il en résulte une plus grande vulnérabilité aux infections (bactériennes, virales, fongiques…) et aux cancers notamment. Parallèlement, le stress chronique peut également augmenter la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, exacerbant ainsi les pathologies inflammatoires et auto-immunes.
Évidemment, les effets du stress chronique ne se limitent pas au système immunitaire et impactent l’ensemble de l’organisme : système cardiovasculaire (bien qu’il soit davantage concerné par des stress aigus mais fréquents, comme pour les palpitations ou les infarctus par exemple), système digestif (gastrites, ulcérations gastroduodénales, troubles du transit, troubles de l’appétit, pouvant aller jusqu’aux pathologies inflammatoires de l’intestin), système endocrinien (résistance à l’insuline, obésité, diabète…), système cutané (dermatoses, eczéma, psoriasis, poussée d’herpès…), système gynécologique (syndrome prémenstruel, dysménorrhées, certaines infertilités, baisse de libido…), mais aussi douleurs musculaires, fibromyalgie, troubles du sommeil… Naturellement, tous ces troubles et pathologies ne résultent pas d’un seul problème de stress chronique mais peuvent être déclenchés, entretenus ou aggravés par un stress qui dure…
Les conséquences psychologiques d’un stress chronique
Le versant psychologique du stress semble toucher deux fois plus les femmes que les hommes, même si ces derniers ne sont cependant pas épargnés. Sommeil, anxiété, angoisse, irritabilité, dramatisation, manque de concentration et de mémoire, perfectionnisme déplacé, raisonnement émotionnel non ajusté apparaissent progressivement. Les troubles psychologiques de l’adaptation s’expriment pleinement lorsque la réaction émotionnelle devient pathologique. On peut alors observer des problématiques d’anxiété généralisée, des troubles paniques, du stress post-traumatique ou le burn-out.
L’année 2020
Un important stress chronique récent et lié à l’infection par le Covid-19 a donné lieu à de nombreuses études portant sur les conséquences psychopathologiques des périodes de confinement, entre autres. Il en ressort surtout des problématiques liées à l’ennui, à l’isolement social, au stress et au manque de sommeil (conséquences déjà connues des confinements) mais également de l’anxiété, des troubles du stress post-traumatiques, des dépressions, des conduites suicidaires et des conduites addictives… Les mécanismes d’émergence de ces troubles ne sont pas encore bien connus et leurs interrelations restent à étudier.
Quant aux conséquences physiques, à l’heure où j’écris ces lignes, elles restent encore largement méconnues, si ce n’est les quelques kilos pris par les Français et relayés par les médias. Mais évidemment, elles seront bien plus préoccupantes, le stress chronique faisant son œuvre sur le long terme…
Le conseil anti-stress Naturelles
Communiqué
Complexe Stress8
8 ACTIFS AGISSANT SUR L’ENSEMBLE DES MÉCANISMES DU STRESS
Une synergie d’actifs purs, à l’efficacité et à l’innocuité prouvées scientifiquement, pour une prise en charge complète du stress.