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Bien se soigner

Comment stimuler naturellement la sortie des toxiques ?

par Marine Dodet

Grâce aux enzymes de détoxication, les reins, les intestins et surtout le foie métabolisent, neutralisent et évacuent les toxiques internes et externes de l’organisme. Ces mécanismes ont lieu tous les jours et à chaque instant, assurant ainsi un environnement adéquat au fonctionnement de l’organisme.

Mais les mécanismes d’évacuation des toxiques hors de l’organisme peuvent-ils être aidés ? Autrement dit, peut-on réellement activer les différentes voies émonctorielles afin de faciliter ce travail de détoxication ?

PAR MARINE DODET – NATUROPATHE SCIENTIFIQUE, FORMATRICE ET CONFÉRENCIÈRE

Les aliments et micronutriments, supports des organes d’élimination

Outre les aliments riches en vitamines, minéraux et antioxydants indispensables au bon fonctionnement des enzymes de la détoxication hépatique et rénale, il existe également des aliments dont les études ont montré une influence particulière sur les systèmes de la détoxication.

C’est le cas notamment des légumes crucifères (et en particulier des brocolis et du cresson), de l’ail et de l’oignon, du resvératrol, de la quercétine, de la daidzéine (que l’on trouve dans le soja) et du lycopène (dans la tomate, surtout cuite).

Tous les aliments contenant du glutathion ou ses précurseurs (NAC, cystéine) sont également indispensables au bon fonctionnement hépatique, le glutathion constituant l’antioxydant majeur du foie pour son processus de détoxication.

On les retrouve surtout dans les aliments verts tels les haricots verts, les épinards les asperges, l’avocat et le concombre. Les vitamines du groupe B sont également indispensables pour leur rôle majeur dans le métabolisme du glutathion et dans la réparation des gènes endommagés par les polluants.

La taurine, un acide aminé semi-essentiel que le corps produit relativement peu et qui doit donc être apporté en quantité suffisante par l’alimentation, favorise l’élimination des polluants solubles dans les graisses en les évacuant par la bile puis le tube digestif.

Les fibres en quantité suffisante permettent ensuite d’évacuer les toxiques localement présents dans les selles. De leur côté, la vitamine C ainsi que le glutathion prennent en charge une partie des toxiques solubles dans l’eau pour les conduire jusqu’aux reins où ils seront évacués à travers les urines.

La phytothérapie, une aide précieuse

Deux constituants ont été largement étudiés pour leurs effets protecteurs contre les toxiques. Les mécanismes mis en jeu sont multiples et incluent notamment leurs effets antioxydants, anti-inflammatoire et stimulateur des enzymes hépatiques. Il s’agit de la cannelle et de la berbérine.

De nombreuses autres plantes sont traditionnellement utilisées pour favoriser l’activité émonctorielle des organes d’élimination. Les études scientifiques à leur sujet sont plus rares (faute d’études sérieuses et bien menées, et non faute d’effets avérés), et leur utilisation repose donc sur des données empiriques collectées au cours de siècles d’usage traditionnel.

Pour favoriser la production de bile, on pourra éventuellement prendre de l’artichaut, du boldo, du radis noir et surtout du chardon-Marie qui a aussi un effet protecteur du foie. Les plantes traditionnellement diurétiques pourront aider à l’élimination des toxiques hydrosolubles. Il s’agit notamment de la prêle des champs, du bouleau, de la bourrache, du cassis, de l’orthosiphon, de la piloselle et du pissenlit.

Attention, nombre de ces plantes présentent des contre-indications. Prenez conseil auprès d’un thérapeute averti avant de les consommer.


Communiqué

Les conseils Naturelles

Complexe phyto-algal

Soutien du foie pour une détox efficace

Glutathion sublingual

Action antioxydante pour une assimilation maximale


L’activité physique : l’activation globale

L’activité physique, pour peu qu’elle soit suffisamment vigoureuse, provoque une stimulation générale de la macro- et de la microcirculation sanguine dans tout le corps, ainsi que dans les organes excréteurs, et en améliore ainsi l’activité. C’est en effet la seule pratique naturelle qui permet de stimuler le foie, les reins, les poumons et la peau simultanément…

La ventilation et la respiration complète sont particulièrement augmentées, notamment dans les activités d’endurance (aérobiques), ce qui favorise les échanges gazeux et l’excrétion du dioxyde de carbone, acide volatile.

La transpiration stimule parallèlement les glandes sébacées et sudoripares, permettant là aussi une excrétion accrue des toxiques. La transpiration peut également être obtenue par la pratique du sauna, de boissons chaudes et/ou des bains chauds.

Attention à ne pas négliger l’hydratation, aussi bien dans la pratique sportive qu’en dehors. Une bonne hydratation favorise en effet le fonctionnement rénal (et donc l’évacuation de la majorité des toxiques par ce biais), mais aussi un transit régulier, seconde grande voie d’élimination. Évidemment, c’est bien d’eau et de tisanes dont il s’agit, et non d’alcool ou de soda…

Le système lymphatique, une voie à ne pas négliger

Le réseau lymphatique est un réseau d’épuration à ne pas oublier. Nos cellules baignent toutes dans la lymphe. Les déchets qu’elles rejettent, les résidus de cellules mortes ainsi que les toxiques présents dans le milieu extracellulaire sont évacués par le système lymphatique avant de regagner la circulation sanguine.

Or, ce système lymphatique, contrairement au système sanguin, ne possède pas de pompe. Ce sont la respiration profonde (diaphragmatique) et l’activité physique qui assurent la mise en mouvement du liquide lymphatique, et donc l’évacuation des toxiques.

L’activité physique et la respiration profonde, en favorisant l’oxygénation des cellules d’une part et l’évacuation des toxiques d’autre part, augmentent donc notre niveau d’énergie (ce qui évite d’avoir à aller la chercher dans une alimentation excédentaire… et polluée !), l’activité de notre système immunitaire, et in fine notre bien-être et notre santé.

Pratiquer des exercices respiratoires trois fois par jour, préférentiellement avant les repas, est donc une bonne habitude détoxifiante efficace, simple et gratuite à mettre en place.
Allez-y, respirez !

Sources :
Das J. et al., Mechanism of the protective action of taurine in toxin and drug induced organ pathophysiology and diabetic complications: a review, Food Funct., 3, 2012, p. 1251.
Hodges R.E. & Minich D., Modulation of metabolic detoxification pathways using foods and food-derived components: a scientific review with clinical application, J. Nutr. Metab., 2015, doi.org/10.1155/2015/760689.
Minich D. & Brown B., A review of dietary (phyto)nutrients for glutathione support, Nutrients, 11, 2019, p. 2073.
Mohammadzadeh N. et al., Berberis vulgaris and its constituent berberine as antidotes and protective agents against natural or chemical toxicities, Iran. J. Basic Med. Sci., 20, , p. 538-551.

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