Saviez-vous qu’il vous est possible d’apprendre sur vous grâce à la lecture morpho-psycho-podologique ?
PAR NELLY SEVIN / PSYCHOPRATICIENNE, REFLEXOLOGUE, FORMATRICE.
Surprenant au premier abord, je vous l’accorde. Toutefois, si vous vous intéressez un tant soit peu au langage du corps ou si vous êtes simplement désireux de mieux vous connaître, vous serez très vite intéressé(e) par l’idée qu’il nous est possible de découvrir sur la face cachée d’une partie de notre corps, une multitude d’informations concernant nos mémoires inconscientes. Ces mémoires sont enregistrées en nous, dans chacune de nos cellules.
L’avancée des recherches scientifiques en biologie et notamment la génétique, démontre aujourd’hui l’impact de l’environnement et du mode de vie sur la santé de l’individu ainsi que la transmission sur les générations suivantes. Ses recherches ont donné naissance à l’épigénétique.
La symbolique du pied dans l’histoire
Est-ce un hasard si nous ne pouvons voir sous nos pieds ? Certes, pour les plus cartésiens d’entre nous, nos pieds nous servent à nous tenir debout et nous permettent de marcher, point. D’autres ont déjà pris conscience combien il est agréable de prendre soin d’eux, les caresser, les masser, les bichonner au mieux.. Mais, apprendre sur nos mécanismes inconscients grâce à eux ? Peu de personnes s’en doutent.
Je voudrais vous parler en premier d’un livre intitulé « Le symbolisme du corps humain » écrit par Annick de Souzenelle. La page de couverture est représenté par un pied, vu son intitulé, on pourrait se demander pourquoi un pied et non une tête ou même un corps tout entier…Ce livre parle entre autres de l’arbre de la Kabblale et de la corrélation avec le corps humain conçu à son image.
Dans la Kabbale les pieds correspondent à Malkuth, ce sont les racines de l’arbre humain. Malkuth correspond au 7ème jour de la Genèse, jour du Shabbat, l’instant où l’œuvre étant achevée de façon parfaite, Dieu se retire. À vrai dire, il ne se retire pas vraiment comme on pourrait le comprendre, il se fait la base de sa création en se retirant en elle. Il en devient le Germe.
Une autre image vient conforter ce symbolisme : ce sont les pieds de Bouddha. Il porte en lui, du talon jusqu’à l’extrémité des orteils, le devenir de l’homme. Ce sont ces enseignements. Si vous regardez la voute plantaire d’un pied, vous constaterez qu’il a la forme d’un germe. On peut donc considérer que les énergies décrites dans les six jours de la genèse sont notre potentiel d’accomplissement.
Ce que contiennent les pieds, l’homme n’en a aucune conscience. En hébreu, le mot tête et le mot pied ont la même valeur numérique, ils sont le même mot. Or l’homme ayant au cours de son évolution, perdu sa conscience divine, celle-ci peut se lire dans ses pieds.
La relation cerveau-organes
Mon métier de praticien en Réflexologie Plantaire Consciente© m’a conduit à étudier le fonctionnement de notre cerveau, le système nerveux central et la biologie du corps. J’ai pris conscience de l’existence entre notre écosystème extérieur et celui existant en nous.
Tout ce que nous vivons, consciemment ou inconsciemment est transmis à notre cerveau par nos sens et enregistré sous forme de deux aspects distincts et invariables : Expérience à renouveler ou à éviter !
Une fois celle-ci mémorisée, s’engendrera un comportement réflexe réveillant le sentiment associé à l’évènement. Seule la prise de conscience du lien entre notre ressenti face à un sur-stress et la maladie qui se présente à nous, sera le levier pour agir en conscience et par ricochet favoriser une guérison globale (corps/esprit).
Qu’est-ce qu’une mémoire corporelle ?
Nous gardons en mémoire chaque événement de notre vie depuis notre conception avec en prime le vécu de nos aïeux. Tout ceci est stocké dans notre inconscient et chacune de nos cellules.
Imageons le propos : lorsque l’on vit un traumatisme physique, un accident, ou encore une intervention chirurgicale, chacun d’eux laissera une trace sur la peau que l’on nomme cicatrice. Et bien il en est de même pour nos agressions morales, conflits ou chocs psychologiques. Cette cicatrice est enfouie dans notre subconscient, elle ne laisse aucune trace apparente pourtant elle existe.
Il va se former alors une mémoire que l’on nomme la mémoire du corps. La maladie ou le malaise deviendra le révélateur manifesté, attestant que quelque chose ne va pas en nous, qu’une cicatrice vient d’être réactivée.
La voute plantaire : représentation de notre monde intérieur
Voilà ce qu’est la lecture psycho-émotionnelle des pieds. Une approche pluridisciplinaire qui permet à chacun, au-delà d’une médecine complémentaire, de se reconnecter avec son potentiel personnel et sa conscience supérieure.
Ceci par le simple fait d’observer, au travers de ses pieds, ce que le corps a imprimé au cours de notre vie. Ils deviennent notre miroir en restituant par leur aspect, leur forme, certaines marques ou « petits bobos » particuliers comme des cors, des verrues, une sécheresse de la peau, un orteil « pas comme les autres » etc. une information en lien avec notre mémoire émotionnelle.
Pour retrouver l’origine de cette mémoire ou cicatrice, la lecture symbolique du pied va être un outil majeur dans l’accompagnement thérapeutique du consultant. Pour cela, j’ai établi au fil de mes années de pratique, une cartographie spécifique psycho-émotionnelle du pied.
Elle permet de percevoir ce que le corps a enregistré comme émotions, les équations qui en ont découlées et sur lesquelles la personne s’appuie pour agir. Et c’est avec celles-ci que nous agissons dans notre quotidien.
Quelles soient bonnes ou mauvaises, peu importe, notre mental nous amène à nous comporter de manière quasi automatique, il ne cherche pas à nous faire évoluer, son rôle est crucial, il est là pour nous protéger. Grand merci, c’est certainement pour cela que nous existons encore.
Pour autant, ce qui était valable il y a des millions d’années n’est plus forcément adapté de nos jours. Cependant, pour notre cerveau archaïque qui est conçu biologiquement uniquement pour notre survie, la stratégie de survie qu’il met en place face à ce que nous vivons aujourd’hui comme dangereux est identique à ce que nous vivions dans des cavernes.
Ce qui a été « efficace » une fois reste gravé dans la banque de données génétiques et va se perpétuer de générations en générations inexorablement. Seuls, la prise de conscience de nos schémas répétitifs et de nos fonctionnements névrotiques feront la différence et nous permettront de chercher des moyens pour nous en libérer.
Prenons juste deux exemples pour étayer ce paragraphe :
- La peur d’agression du prédateur est aujourd’hui toujours d’actualité. Le prédateur n’est plus l’animal sauvage, mais le collègue, le supérieur hiérarchique, le ou la rival sentimental, etc.
- La peur de mourir n’est plus d’actualité quand on sort dans la rue, mais si je perds mon emploi, si on m’annonce que j’ai un cancer ou encore si je vis un échec sentimental, s’éveille alors en moi le sentiment de peur, de panique ou encore la perte du goût de vivre.
Un pas vers Soi
En observant les pieds dans leur globalité, en s’appuyant sur le découpage de leur structure talon, voute plantaire, coussinets et en écoutant les messages du corps, tout un langage morpho-psycho-podologique se dessine, prend naissance et apparaît de plus en plus en évidence au fil des lectures de ceux-ci.
C’est une étude passionnante où le consultant devient participant et acteur durant la séance. Il peut répondre aux questions du praticien, valider ce qui apparaît sur l’imagerie plantaire. Dévoilant son inconscient, il découvre une partie de lui qu’il ne soupçonnait même pas, puisque automatisé à reproduire ce que son clan lui a transmis.
Ce merveilleux corps, dont nous sommes tous dotés, a bien plus à nous transmettre que ce que nous recevons de nos cinq sens. Reste à le découvrir, apprendre à l’écouter, le lire et lui faire surtout confiance.
Le corps, lui, ne ment pas !
Grâce à lui, nous pouvons retourner à la source, notre partie originelle qu’est notre âme, ou bien notre être intérieur, celui ou celle qui sait pourquoi nous sommes là et ce que nous venons vivre.
Et comme le son d’une mélodie harmonieuse, qu’il nous faut savoir écouter dans le silence, notre bagage mémoriel passé et familial peut se révéler une source inspirante pour s’élever et évoluer. De chacune de ces notes, nous pouvons en réécrire la nouvelle symphonie de notre vie présente, en nous libérant de ce bagage parfois bien lourd et encombrant que l’on nomme le passé.