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Relaxation / détente

La sylvothérapie : Une solution complète de santé naturelle pour pallier au « mal être » ?

par Sylvie Moyroud
femme contre un arbre sylvothérapie

« Un effet qui perdure bien après avoir quitté la forêt » … Voilà la phrase du docteur Paul Jarvis de l’Université de Manchester, entendue dans une vidéo de France Info* sur « Les bienfaits du bain de forêts » et qui résume à elle seule ce que la sylvothérapie peut apporter : Un effet durable !

Il faut pour cela comprendre comment agit cette pratique qui consiste à s’immerger dans la nature où les arbres sont suffisamment nombreux, et à se connecter à l’énergie qu’ils dégagent, à travers leur présence certes, mais aussi grâce aux molécules rejetées par ceux-ci dans l’atmosphère et dont nous bénéficions à chaque fois que nous « respirons la forêt » : Les phytoncides, et les terpènes, excrétées dans l’air par les arbres et les végétaux en général, jouent à la fois un rôle de défense naturelle (contre les bactéricides, ou les fongicides) et de communication entre les différents règnes végétaux.

A ce sujet le livre de Peter Wohlleben « La Vie Secrète des Arbres », best-seller mondial, explique de façon détaillée la communication subtile entre les arbres et les végétaux, minéraux et animaux de la forêt. Cet ingénieur forestier Allemand a contribué de façon très importante à ramener les gens en nature à travers son livre accessible à tous, mais aussi le film* qui en a été tiré en 2017 : « L’intelligence des Arbres », vu et apprécié par des millions de spectateurs.

Parmi tous les bienfaits dénombrés par de récentes études scientifiques, on peut facilement prouver que la sylvothérapie a la capacité de nous aider :

  • à réduire le stress,
  • à combattre l’épuisement physique ou mental,
  • à faire baisser les troubles de l’attention,
  • elle augmente nos défenses naturelles,
  • a des effets positifs sur la tension artérielle,
  • les troubles de l’humeur ou la dépression et peut même améliorer, voir faire disparaitre les symptômes de certaines maladies graves.

France Inter* cite dans un article récent intitulé Santé & sylvothérapie, et si vous alliez prendre un bain de nature ? : « Fondamentalement, l’un des principaux facteurs bénéfiques de la forêt est son côté immersif. (…) La forêt nous permet de nous recentrer sur nous-mêmes. »

Le fait de se « plonger » dans un bain de forêt de plusieurs heures, ou plusieurs jours pour un bénéfice aux effets durables, aurait donc la capacité, par son effet « immersif », de nous régénérer entièrement, et de contribuer à notre mieux être, en améliorant, simplement par notre présence près des arbres, un grand nombre de nos comportements négatifs, ou de nos douleurs, quelles qu’elles soient.

femme qui marche pieds nus dans la forêt

Peut-on pour autant proposer la sylvothérapie comme « solution complète », rapide, efficace et à moindre coût, pouvant aider cette population en mal de vivre, qui souffre, et qui aurait besoin de redonner du sens à sa vie, de respirer et de poser un autre regarde sur le monde qui les entoure, tout simplement en les amenant en forêt ?

Je pense que oui, à condition de la convaincre de s’y rendre le plus régulièrement possible, en lui facilitant cette accessibilité.

Cela suppose aussi d’aider cette population à accepter de se prendre en main, de lui expliquer l’importance de s’octroyer le temps nécessaire d’une pause régulière, si possible dans un espace naturel où (au moins) le regard pourra se poser sur un arbre. Lorsqu’on est en ville, il faut que cela soit simple et accessible pour le citadin. Car c’est prouvé, l’effet produit par « une pause végétale » se justifie aussi dans les parcs des centre villes. Il est tout à fait possible de pratiquer la sylvothérapie en ville, comme l’écrit Laurence Monce dans son livre : « Ces arbres qui vous veulent du bien ».

Tous les végétaux ne sont pas présents en ville, mais tous ont une action positive sur la santé.

Certains sont plus puissants que d’autres : Les conifères comme le cyprès ou le séquoia par exemple diffusent une plus grande quantité de terpènes (molécules odorantes bénéfiques pour la santé) que les feuillus en général. Le nombre d’arbres en ville varie mais la quantité la plus importante se trouve forcément dans les squares, les parcs et jardins, ou dans les bois des proches banlieues.

Certains rapports notent toutefois que plus la densité d’arbres est importante, plus les bénéfices sur la santé sont importants. Dans un interview donné au journal Le Parisien, Qing Li, célèbre médecin japonais à avoir remis la pratique du « shinrin yoku *» au centre de ses méthodes de soins, précise : « Les arbres offrent des bienfaits même en milieu urbain. Mais attention, si vous voulez vous essayer aux bains de forêt, les parcs clairsemés ne font pas l’affaire : la densité d’arbres est le facteur-clé. »

Alors faut-il, et surtout comment inciter les gens à aller en forêt plus souvent ?

Ce sera l’objet d’un prochain article sur le sujet ?

Sylvie Moyroud

www.forestterhappy.com

Sources citées :

* France Info : https://www.facebook.com/watch/?v=461789417915978

* France Inter : https://www.franceinter.fr/environnement/sante-sylvotherapie-et-si-vous-alliez-prendre-un-bain-de-nature?

*Shinrin yoku : Bain de forêt en japonais

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