Fatigue, maux de tête, troubles cutanés, problèmes gastro-intestinaux, douleurs musculaires et articulaires… sont autant de symptômes largement répandus dans notre société dont la cause peut pourtant rester inconnue de nombreuses années malgré la réalisation d’examens médicaux ou de tests allergiques. Et s’il s’agissait d’une intolérance à l’histamine ?
Souvent connue pour son rôle dans les phénomènes allergiques et inflammatoires, l’histamine est une molécule naturellement fabriquée par l’organisme ou apportée par l’alimentation qui possède un intérêt crucial dans de très nombreux autres processus vitaux (circulation sanguine, respiration, digestion…).
Ainsi, à faibles doses, l’histamine est essentielle au bon fonctionnement de l’organisme. C’est uniquement lorsqu’elle se trouve en excès qu’elle devient problématique et engendre des symptômes tels que de la fatigue, des migraines, des vertiges, des douleurs musculaires ou encore des troubles cutanés et digestifs (ballonnements, brûlures d’estomac, troubles du transit…).
En temps normal, l’histamine est naturellement décomposée par l’enzyme diamine oxydase (DAO) au sein de l’organisme. Toutefois, il n’est pas rare que la quantité de DAO ne soit pas suffisante pour dégrader toute l’histamine, ce qui conduit à des taux trop élevés et à l’apparition de symptômes.
De nombreux facteurs peuvent influencer l’efficacité de la DAO et être à l’origine d’un débordement en histamine : stress, carences vitaminiques, prises de certains médicaments, troubles intestinaux (dysbiose, hyperperméabilité intestinale…), consommation d’alcool, prédispositions génétiques… Il semblerait donc que certaines personnes tolèrent difficilement l’histamine, notamment celle présente dans l’alimentation, et développent ainsi une forme d’intolérance.
Par ailleurs, la déficience en DAO entraînerait 87% des cas de migraine, 79% des cas de fibromyalgie, 78% des cas de TDAH et de nombreux troubles digestifs. On estime que près de 15% de la population souffre de déficience en DAO, dont la plupart ignore son existence !
Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que les signaux envoyés par le corps sont très souvent associés à d’autres troubles. Fatigue chronique, migraines, congestion nasale, troubles digestifs, problèmes de peau, douleurs musculaires, troubles de l’attention… la liste des symptômes consécutifs à l’intolérance à l’histamine est longue.
Comment déceler une intolérance à l’histamine ?
Le diagnostic de l’intolérance à l’histamine et de la déficience en DAO est délicat du fait de la grande variété de symptômes, de l’absence de marqueur biologique 100% fiable et de l’importance de l’effet placebo dans certaines manifestations vasomotrices comme les céphalées. De plus, les symptômes et leurs apparitions après la consommation de certains aliments ou de boissons sont parfois attribués à d’autres pathologies comme les allergies alimentaires, le syndrome de l’intestin irritable, la maladie cœliaque ou encore des causes psychosomatiques.
Il n’existe donc pas de test réellement incontestable pour le diagnostic. Toutefois, certains outils de détection ont le mérite d’exister et peuvent permettre de déceler une intolérance à l’histamine.
Parmi eux nous retrouvons :
- L’anamnèse : lors d’une suspicion d’intolérance à l’histamine ou de déficience en DAO, la base du diagnostic repose sur un examen clinique et le recueil des symptômes par un professionnel de santé. Ainsi, les symptômes ressentis, le mode de vie ainsi que les habitudes alimentaires doivent être étudiés minutieusement. Pour aider à mettre en lumière une éventuelle intolérance à l’histamine, un questionnaire rapide de 7 questions existe. L’écriture d’un journal de bord peut également être demandée afin de réaliser une enquête alimentaire sur une semaine avec un recueil précis des aliments, boissons, médicaments consommés et des symptômes ressentis. De plus, l’établissement du diagnostic doit souvent passer par l’invalidation de l’hypothèse d’une véritable allergie alimentaire par un bilan allergologique soigneusement conduit.
- Le test de provocation oral (TPO) : la plupart du temps le patient consomme soit des aliments riches en histamine, soit une boisson dans laquelle une dose précise d’histamine est diluée, soit ingère de l’histamine sous forme de gélules gastro-résistantes. Si des symptômes sont détectés à partir d’une certaine charge en histamine, cela est souvent considéré comme une preuve de l’intolérance à l’histamine. Une telle provocation doit obligatoirement avoir lieu sous surveillance médicale, car le risque de choc anaphylactique ne peut être exclu.
- Les analyses : il existe plusieurs types d’analyses. On retrouve le dosage de l’histamine plasmatique, le dosage de la tryptase sérique ou encore le dosage d’histamine urinaire. Certains laboratoires spécialisés proposent également d’effectuer la mesure du taux sanguin d’enzyme DAO afin d’aider à identifier un trouble du métabolisme de l’histamine. Enfin, il existe de plus en plus de tests permettant de diagnostiquer l’intolérance à l’histamine et la déficience en DAO (Histamine 50 skinprick- test, test de réactivité cutanée, mesure du polymorphisme génétique de la DAO…).
Communiqué
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QUELLES SOLUTIONS NATURELLES POUR LUTTER CONTRE L’INTOLÉRANCE À L’HISTAMINE ?
L’ajustement du régime alimentaire est la première réponse à mettre en place lors d’une intolérance à l’histamine. Comme le disait si justement Hippocrate, le célèbre père de la médecine, « Que ta nourriture soit ton premier médicament » ! Ainsi, une alimentation pauvre en histamine permet de diminuer les apports externes et de ne pas saturer la DAO de l’organisme.
La mise en place d’une alimentation pauvre en histamine peut se composer de plusieurs phases :
- Une phase de restriction stricte au cours de laquelle il convient de supprimer de l’alimentation tous les aliments riches en histamine.
- Une phase de réintroduction qui consiste à réintroduire progressivement les aliments pouvant provoquer des réactions afin de définir un seuil de tolérance quantitatif (variable pour chaque personne).
- Une phase de maintien après avoir identifié et exclu les aliments les plus mal tolérés. Néanmoins, une alimentation trop pauvre en histamine peut être très restrictive et contraignante. En ce sens, la prise d’une supplémentation en enzyme DAO comme soutien avant le repas peut être judicieuse pour vivre plus sereinement les repas au quotidien et éviter les déséquilibres alimentaires et les carences nutritionnelles sur le long terme.
D’ailleurs, l’équipe du Dr Tormo, chef de gastroentérologie et de nutrition à l’hôpital Quiron de Barcelone, a suivi des patients intolérants à l’histamine supplémentés en enzyme DAO pendant plusieurs mois. Cette étude a permis de prouver la grande efficacité d’un régime alimentaire pauvre en histamine, lorsque celui-ci est associé à une supplémentation en enzyme DAO (prise 20 minutes avant les principaux repas). En effet, les résultats ont montré une diminution des migraines de 86%, des troubles musculaires de 82%, de la fatigue et des troubles gastro-intestinaux de 76 % ainsi qu’une baisse de 77 % des symptômes cutanés.
Aujourd’hui, la DAO couramment utilisée est d’origine animale (rognon de porc). Il existe toutefois une DAO d’origine 100% végétale et brevetée, extraite de pois. Cette enzyme DAO brevetée, à haute activité enzymatique et haute biodisponibilité, est le fruit de plus de 15 années de recherches cliniques et scientifiques sur l’intolérance à l’histamine (5 brevets à l’appui).