Halte aux déodorants anti-transpirants ! La sudation est un mécanisme physiologique qui régule la température corporelle et expulse des toxines. Entraver ce phénomène revient à freiner l’auto-nettoyage du corps et à le condamner à la surchauffe.
PAR MARIE HOFFSESS – JOURNALISTE ET NATUROPATHE
Il fait chaud, de grosses gouttes de sueur coulent dans le dos, sur le front et la poitrine et, bien sûr, sous les aisselles. Par habitude ou crainte de « sentir mauvais », certains achètent un déodorant qui masque, voire bloque le mécanisme de la transpiration. C’est une erreur ! La peau est le plus grand des « émonctoires » du corps, ces portes de sortie des cochonneries de l’organisme.
Les « cristaux » sont évacués par les glandes sudoripares (transpiration), tandis que les « mucus » sont expulsés par les glandes sébacées (boutons).
Cet émonctoire fonctionne particulièrement bien quand il fait très chaud : pour réguler la température du corps, les vaisseaux sanguins se dilatent, le sang afflue vers la périphérie, les pores s’ouvrent et laissent sortir la sueur chargée de toxines. Transpirer est donc très utile, notamment en période de détox, pendant laquelle on amplifie le phénomène en buvant des tisanes à base de plantes sudorifiques, comme la bardane ou la bourrache, ou en fréquentant le hammam et le sauna. Les bains très chauds, dits « hyperthermiques », ou tout simplement l’exercice physique ont les mêmes vertus. Les frictions sèches permettent, en amont, d’ouvrir des pores trop« fermés » et d’éviter les excroissances, les cors et autres scléroses de la peau.
Mais comment réguler les odeurs ?
Deux démarches complémentaires : en couper la source de l’intérieur et les « masquer » de l’extérieur. En effet, certains aliments et produits « acidifiants » (qui créent des cristaux à évacuer par la peau) entraînent une mauvaise odeur à la transpiration.
C’est le cas du sucre sous toutes ses formes, des viandes, de l’alcool, de la cigarette ou du café. L’ail, l’oignon ou les épices seraient également en cause, en fonction des personnes. Limiter voire supprimer ces produits améliorera votre odeur corporelle, une fois la période de nettoyage/détox achevée. Il est important également de travailler, avec votre naturopathe, sur la mise en sourdine d’une candidose par exemple.
En ce qui concerne les solutions masquantes, il existe des alternatives naturelles aux déodorants classiques. Car, malgré leur composition de plus en plus souvent sans aluminium ou paraben, ces produits ne font pas tous du bien au corps. Si vous en utilisez, choisissez-les au minimum bio !
- Appliquée sous les aisselles, une noix de gel d’aloé véra est également une option, additionnée de quelques gouttes de l’huile essentielle de palmarosa, antibactérienne et antifongique.
- La combinaison « huile de coco + bicarbonate de sodium + HE menthe poivrée » a également fait ses preuves.
- Enfin, porter des vêtements en fibres naturelles, laine, lin ou soie, avec des formes amples, permet à la peau de mieux respirer.