Nous ne sommes pas tous sensibles au stress de la même manière, nous n’avons donc pas tous la même résilience. Or, on l’a vu, cette sensibilité n’est pas figée. Elle n’est pas uniquement déterminée génétiquement, mais bien en grande partie le fruit de notre histoire de vie, et de notre cognition.
Par Marine DODET, naturopathe, scientifique, formatrice et conférencière
es études portant sur la résilience sont importantes, car elles s’attachent a comprendre les différences individuelles dans les réponses au stress, avec l’espoir d’exploiter ces informations pour le développement de nouvelles thérapies qui imitent les mécanismes naturels de résilience du corps.
L’approche cognitivo-comportementale
La grande famille des thérapies comportementales et cognitives malheureusement pas tous), nous ne luttons plus pour remplir notre assiette quotidienne, le stress est avant tout une affaire de (TCC) nous amène ainsi à travailler sur nos états mentaux, représentation. C’est bien souvent le déséquilibre perçu entre souvent en décalage avec la réalité objective. Pour le docteur Jacques Fradin, comportementaliste et cognitiviste à l’Institut de médecine environnementale de Paris, le stress peut être « interprété comme une information nous indiquant que nous commettons une erreur de raisonnement, d’appréhender la situation, la réalité, et de la gérer ». En mettant ainsi l’accent sur la perception des stresseurs, cette façon de concevoir le stress nous rend notre liberté d’action individuelle, celle de pouvoir agir sur nos perceptions et de diminuer la charge de stress dont elles sont porteuses. Les études récentes portant sur le stress et la performance au travail montrent également l’importance de la liberté d’action (empowerment) et de l’autonomie, de la responsabilité (et non la culpabilisation), de l’esprit d’équipe et du sens. À l’échelle individuelle, les leviers d’action sont sensiblement les mêmes : prendre du recul, se désolidariser de ses pensées récurrentes et négatives, modifier ses représentations et agir en accord avec ses valeurs. Autrement dit, augmenter sa flexibilité cognitive et son pouvoir d’action…
Augmenter sa flexibilité cognitive
Les axes de travail sont nombreux. Leur citation ou leur présentation ici ne peut être que très parcellaire. en ressentez le besoin, si le stress chronique vous et que vous n’arrivez plus à faire face, n’attendez pas.
Faites-vous aider dans nos sociétés et consultez ! On l’a vu. Aujourd’hui, dans nos sociétés occidentales, où, pour la plupart (mais malheureusement pas tous), nous ne luttons plus pour remplir notre assiette quotidienne, le stress est avant tout une affaire de représentation. C’est bien souvent le déséquilibre perçu entre l’importance de la difficulté (insurmontable à nos yeux) et nos propres ressources qui est à l’origine de notre état anxieux. Travailler sur ses raisonnements et ses croyances, sur son organisation et sa gestion du temps, ou sur sa confiance en soi sont autant de pistes porteuses de solution
Voici quelques points saillants intéressants.
• Le cercle d’influence
Nous avons souvent la (mauvaise) habitude de nous inquiéter, et donc de stresser, pour des événements ou sur des sujets pour lesquels nous n’avons aucun pouvoir d’action. Cette façon de faire, fréquente, et qui nous concerne tous, entraine une perte d’énergie considérable et peut mener sur le long terme, comme tout facteur de stress à des conséquences psychophysiologiques délétères. La première chose à faire est donc de se demander ce qui dépend de nous, ou non. Ce qui revient à oublier ce qui fait partie de notre cercle de préoccupation, mais qui n’est pas dans notre cercle d’influence… et se concentrer uniquement sur ce qui appartient à ce dernier cercle, autrement dit ce sur quoi nous pouvons agir…
• L’auto-compassion
L’auto-compassion a récemment attiré l’attention des scientifiques en raison de son association positive avec le bonheur. Elle est également liée à moins de problèmes émotionnels et à une diminution des sentiments de défense, des ruminations, du stress et à une attention accrue. Évidemment, l’auto-compassion n’a strictement rien à voir avec l’apitoiement…
Les études ont ainsi montré qu’une plus grande auto-compassion était associée à une diminution du sentiment d’isolement et à une meilleure qualité de vie sociale… notamment car l’auto-compassion invite à se détacher d’attentes irréalisables, tant vis à vis de soi que des autres. Elle débusque le perfectionnisme, source inévitable de déception et de diminution du bonheur…
De plus, pratiquer l’auto-compassion invite à prendre conscience sans jugement de ses émotions, pratique qui a déjà fait la preuve de son potentiel à réduire le stress, accroître l’empathie et le bonheur au cours d’études portant sur la pleine conscience. Développer son auto-compassion s’apprend. Former son intelligence émotionnelle accroît en effet la compassion, les expériences positives et plus généralement le bonheur.
Des études portant sur des professionnels de santé et des étudiants ont ainsi montré que les personnes ayant une intelligence émotionnelle accrue avaient des niveaux de performance plus élevés, une meilleure capacité à faire face, étaient plus engagées dans l’organisation pour laquelle elles travaillaient et faisaient état d’un sentiment accru de bonheur, de bien être et de satisfaction à l’égard de la vie.
• L’acceptation
L’auto-compassion, par son acceptation des émotions sans jugement, montre là un point essentiel. Le mieux-être, ou le bonheur, contrairement à une idée souvent répandue, ne correspond pas à l’absence de difficultés ou même d’émotions considérées comme négatives : colère, peur, tristesse. Le bonheur, ce n’est pas être heureux·euse en permanence. Car ces émotions, tout comme le stress, ont leur raison d’être. Souvent celle d’indiquer que quelque chose ne va pas. Les ignorer, ou chercher à tout prix à les transformer en quelque chose de plus positif à vivre, ne fait que masquer le voyant rouge qui clignote sur le tableau de bord… Une grande part du travail consiste donc à accepter ses émotions et à reconnaître qu’elles sont là pour quelque chose. Tout comme l’acceptation des événements est le premier pas pour pouvoir ensuite agir en conséquence. Évidemment, acceptation n’est pas résignation. L’acceptation, c’est avant tout reconnaître la situation pour pouvoir ensuite l’analyser de façon neutre et en tirer les enseignements nécessaires pour pouvoir ensuite agir d’une façon plus fonctionnelle, c’est-à-dire plus efficace pour atteindre ses objectifs selon ses propres valeurs. Il y aurait bien sûr encore beaucoup à dire sur les approches thérapeutiques permettant de réduire le stress et ses effets délétères. Je vous invite notamment à vous intéresser à l’ACT, la thérapie d’acceptation et d’engagement. Une aide précieuse pour tous ceux qui s’y plongent…
Comprendre et accroître le bonheur est un domaine de recherche important aujourd’hui. De nombreuses études ont aussi montré que des facteurs tels que la spiritualité, le soutien social ou la conscience de ses besoins émotionnels et physiques personnels sont importants. Mais d’autres ont également mis en avant l’importance des comportements d’autogestion tels que la nutrition et l’exercice physique qui influencent de manière positive le bonheur et le bien-être général.
RÉFÉRENCES
• Benzo R.P. et al. 2017. Compassion, mindfulness and the happiness of health care workers. Explore, 13(3):201-206.
• Harris R. Passez à l’ACT – Pratique de la thérapie d’acceptation et d’engagement. 2e édition, 2017. De Boeck Supérieur, 381 p.
• Liu J.J.W. et al. 2020. Advancements to the multi-system model of resilience : updates from empirical evidence. Heliyon 6:e04831.
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